Le Rambam (Maïmonide) écrit : « Celui qui frappe un Juif ‘cachère’ (honnête), que ce soit un enfant ou un adulte, un homme ou une femme, de façon belliqueuse, transgresse un commandement négatif… Même lever la main sur autrui est interdit ».
Dans la Torah, il est écrit que Moché (Moïse) aperçut un Juif frappant un autre Juif et « demanda au méchant : Pourquoi frappes-tu ton prochain ? ». Il n’est pas écrit : « Pourquoi as-t-u frappé ? ». De là, les Sages déduisent que celui qui lève la main sur son prochain – même s’il ne le frappe pas effectivement – est appelé « méchant ». Selon la Hala’ha, une telle personne ne peut pas servir de témoin pour les documents rabbiniques (contrats, mariages etc.). Selon Rachi, même la menace de lever la main est déjà considérée comme une faute. Selon le Séfer Ha’hinou’h, même un sous-entendu dans ce sens suffit à disqualifier la personne.
Rabbi Chnéour Zalman et d’autres décisionnaires estiment qu’un homme coupable de cette faute ne peut pas être compté dans un Minyan (dix hommes nécessaires pour la prière en public) tant qu’il ne s’est pas engagé à ne plus recommencer.
La violence est l’apanage d’Esaü et non de Yaakov.
Il arrive parfois que des paroles soient aussi douloureuses que des coups, que ce soit des paroles directes, de la médisance ou de la moquerie. C’est pourquoi il est nécessaire, avant de parler à quelqu’un ou à propos de quelqu’un, de réfléchir aux dégâts éventuels que l’on risque de causer et il est donc préférable parler de façon positive.
(d’après Rav Yossef Ginsburgh – Si’hat Hachavoua N° 1724)