C’est une évolution naturelle : le temps passe et les émotions s’estompent peu à peu. Les événements que nous vivons collectivement n’échappent pas à cette règle même si les inquiétudes qu’ils soulèvent empêchent que le processus soit trop rapide.
Mais, quel que soit le tour que prennent les choses, même si l’actualité apporte jour après jour plus de sujets de préoccupation que de sujets de réjouissance et a fortiori de bonheur, il nous appartient de continuer notre chemin. Et nous ne devons pas le faire comme par obligation ou faute d’un autre choix. Il nous revient de poursuivre la route avec toute la force, tout l’enthousiasme de ceux qui savent qu’ils détiennent les secrets de la victoire éternelle. Certes, cette victoire-là ne sera pas celle de l’épée mais bien celle de l’esprit. Elle n’en sera que plus grande, le peuple juif l’a toujours su au long de son histoire.
Pour cette raison, le bonheur d’être juif est constamment en nous, avec cette forme de joie et d’assurance que seule peut donner la conscience de ses choix et de leur portée. Décidément, notre peuple avance dans sa voie éternelle et rien ne saurait l’en détourner. Justement, cette semaine nous célébrons le 10 Chevat – à la fois jour-anniversaire du départ de ce monde du précédent Rabbi de Loubavitch, Rabbi Yossef Its’hak, et date à laquelle lui succéda son gendre, le Rabbi. On a sans doute du mal aujourd’hui à ressentir les choses comme en cette époque déjà si lointaine. Nous sommes alors en 1950 ; cinq années seulement se sont écoulées depuis la Shoah. Nul n’ose envisager alors ce que sera l’avenir et l’optimisme n’est généralement guère de mise quand il s’agit du judaïsme. Dès son arrivée aux Etats-Unis, Rabbi Yossef Its’hak avait clairement annoncé son projet : mettre à bas une certaine désespérance, redonner vigueur à la vie juive sur cette terre nouvelle. Mais en 1950, après l’obscurité profonde descendue sur le monde, qui pouvait imaginer un développement réel ?
Le Rabbi sait, dès le premier jour, répondre aux questions du temps. Il sait aller à la rencontre de chacun. Il sait dire que le judaïsme a des messages importants à transmettre. Et ses mots sont entendus et ils rendent un sens aux choses. C’est tout cela que nous célébrons le 10 Chevat et cette célébration prend encore plus de relief à présent. Car la puissance du 10 Chevat est là et la force investie par le Rabbi nous y est transmise. Laissons-la entrer en nous, nous pénétrer. C’est vers le temps de Machia’h qu’elle nous conduit, où seules règneront la paix et la sérénité.
Chez nous, à Perpignan, on s’est réunit pour le Farbrenguen le mercredi 16 janvier à partir de 19h au ‘habad.
Nous avons étudiés le Maamar du Rabbi »Bâti Legani », Entendus sur sa grandeur, contribués à ses institutions, pris de bonnes résolutions et le tout autour d’un Le’haim sur le vin Galil…